Hands-On With The New Ulysse Nardin × Urwerk Ur-Freak [Live Photos]

📷 Crédit : Fratello Watches

Fruit d’une collaboration rare entre deux maisons suisses aux identités très marquées, la montre Ur-Freak bouscule les codes en alliant art horloger traditionnel et design futuriste.

Présentée à Genève, cette création fusionne la complication Freak d’Ulysse Nardin avec le système satellite d’Urwerk pour un résultat aussi audacieux que technique.

Deux maisons iconiques rendent l'impossible horloger tangible

La montre Ur-Freak réunit deux maisons réputées pour leur innovation suisse radicale : Ulysse Nardin, spécialiste des complications techniques comme le mouvement Freak, et Urwerk, pionnier d’un affichage non conventionnel via satellites rotatifs.

Ce partenariat inédit rassemble deux approches radicalement différentes. Le résultat donne une pièce qui défie les classifications de la haute horlogerie.

La Freak d’Ulysse Nardin, renommée pour son absence totale d’aiguilles ou de cadran, voit ici son principe amplifié.

Urwerk y ajoute son expertise des modules satellites, créant un affichage de l’heure aussi intrigant que lisible.

Le boîtier noir texturé, les ponts apparents, les index tridimensionnels et l’absence de couronne participent à l’esthétique incorporant technique et expérimentation pure.

Ce type d’union rappelle des collaborations artistiques, comme en art contemporain lorsque deux peintres unissent leurs styles parfois opposés.

Cela invite à redéfinir ce qu’est une montre de luxe aujourd’hui.

Et si une montre pouvait évoquer un vaisseau spatial ?

Sur le plan visuel, l’Ur-Freak détonne. Loin des cadrans classiques ou des complications hautement décorés, cette pièce de collaboration se présente comme une capsule de technologie brute.

La finition granuleuse du boîtier, la géométrie apparente du mouvement, l’indication des heures par satellite : tout est travaillé pour séduire les amateurs de design technique et disruptif.

Le temps est indiqué grâce à un module qui tourne sur lui-même, intégré dans une construction visuellement complexe mais fonctionnelle.

Ce type d’affichage évoque presque une inspiration spatiale, à la frontière entre le luxe suisse et les laboratoires futuristes.

Quelques choix majeurs distinguent ce modèle :

  • Le design asymétrique qui évite les repères visuels traditionnels
  • L'usage de matériaux sombres et mats évitant les reflets souvent présents sur les montres classiques
  • L'absence de couronne au sens traditionnel, remplacée par des systèmes plus mécaniques

Cet ensemble évoque l’univers des films de science-fiction comme “Blade Runner” ou encore le principe de “machine à lire le temps” plutôt qu’une montre à porter discrètement sous une manche de chemise.

L’intérieur de la bête : données techniques et calibre hybride

D’un point de vue technique, cette montre ne fait aucun compromis.

Le calibre utilisé est un mouvement mécanique manuel, fusionnant deux technologies incontournables de chaque maison.

Le rotor d’Urwerk s’insère dans la cage tournante représentative de la Freak, permettant une lecture des heures au sein d’un double système rotatif complexe.

Le boîtier mesure 43 mm de diamètre pour une épaisseur de 20 mm, soulignant une certaine monumentalité assumée.

La montre est dotée d’un affichage satellaire rétrograde, avec mouvement affichant les heures et minutes dans une lecture périphérique automatique, activée par rotation.

Autres caractéristiques marquantes :

  • Un boîtier en titane recouvert de DLC noir, résistant aux rayures et léger au poignet
  • Une étanchéité limitée à 30 mètres, confirmant que ce modèle reste davantage un OVNI horloger qu’un instrument de plongée
  • Un bracelet intégré au design, accentuant l’impression de ligne continue entre poignet et mouvement

La montre est conçue comme un manifeste technique, une vitrine du savoir-faire extrême, mêlant traditions et innovations des deux maisons partenaires.

130 000 €, une somme folle pour un objet d’art en série très limitée ?

La montre Ur-Freak n’est pas seulement technique et spectaculaire : elle est aussi rare et élitiste.

Produite en édition ultra-limitée, elle s’adresse à un public de collectionneurs avertis à la recherche d’une pièce expérimentale.

Le tarif annoncé est de 130 000 CHF (soit environ 140 000 euros), ce qui la positionne dans le haut du marché indépendant de la haute horlogerie contemporaine.

Ce positionnement tarifaire est cohérent lorsqu’on compare l’Ur-Freak à d’autres collaborations entre maisons indépendantes suisses.

Notamment lorsqu'elles proposent des complications originales mêlant design singulier et technologie avancée.

La rareté de la pièce ajoute évidemment une valeur supplémentaire dans l’univers des collectionneurs avertis.

Ce partenariat entre Ulysse Nardin et Urwerk ne sera peut-être pas unique.

Des discussions laissent entendre que cette incursion dans l’horlogerie à quatre mains pourrait se poursuivre.

Une rumeur persiste sur une future version “open dial” ou avec tourbillon central visible en transparence dès 2026.

La Ur-Freak incarne donc une nouvelle forme de prestige : celui de la raréfaction mécanique, de l’expérimentation visible et de la convergence horlogère extrême entre deux langages opposés.

Le Chrono Addict

Ma passion pour l'horlogerie a débuté à 14 ans avec une Seiko 5 offerte en cadeau.

Attiré d'abord par l'excellence technique des montres japonaises, je me suis naturellement tourné vers les icônes suisses comme la Rolex Submariner et l'Omega Speedmaster.

Aujourd'hui, je partage cette passion à travers mes articles. Mon coup de cœur ? La Tank de Cartier et son design d'inspiration militaire – une pièce que j'espère un jour ajouter à ma collection.


MARC Tissier watches