Le marché des montres de plongée accessibles n'a jamais été aussi dynamique. Orient, manufacture japonaise reconnue depuis 1950 et filiale du groupe Seiko depuis 2009, s'impose dans ce segment avec des garde-temps au rapport qualité-prix redoutable.
L'Orient Mako II FAA02001B9, plongeuse automatique héritière d'une lignée lancée en 2004, se positionne comme une alternative séduisante aux Seiko SKX désormais discontinuées.
Avec son calibre maison F6922, son étanchéité de 200 mètres et son cadran noir aux chiffres arabes, elle promet l'essentiel pour un budget maîtrisé. Voici donc notre test complet et fiable de l'Orient Mako II FAA02001B9.
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Un calibre maison qui fait le job
Le cœur de cette Orient Mako II bat au rythme du calibre F6922, mouvement automatique entièrement développé en interne par la marque japonaise. Cette mécanique oscille à 21 600 alternances par heure et offre une réserve de marche de 40 heures, suffisante pour traverser un week-end sans la porter.
Contrairement à de nombreuses montres dans cette gamme de prix, le F6922 intègre le remontage manuel et la fonction stop-seconde (hacking). Ces deux fonctionnalités, absentes sur les anciens Seiko 7S26, facilitent grandement le réglage de l'heure et permettent de remettre la montre en marche après quelques jours sans la porter.
En termes de précision, on observe généralement une dérive de 15 à 20 secondes par jour, ce qui reste honnête pour cette catégorie.
Le mouvement se comporte de manière fiable au quotidien. Chez Marc Tissier, on s'est renseigné auprès de plusieurs utilisateurs : la plupart rapportent une précision stable dans la durée, même si elle n'égale pas celle d'un quartz. Le seul regret ? L'absence de fond transparent pour admirer ce calibre maison, mais c'est le compromis classique des plongeuses avec fond vissé.
Orient Mako II FAA02001B9 en détail
- Modèle: FAA02001B9
- Dimensions: 41 mm de diamètre, 13 mm d'épaisseur, 46-47 mm de corne à corne
- Mouvement: Orient Cal. F6922 automatique avec remontage manuel et stop-seconde
- Étanchéité: 200 mètres (20 ATM)
- Lunette: Unidirectionnelle 120 clics avec insert aluminium
- Verre: Minéral
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Le cadran noir : lisibilité et caractère assumés
Le cadran noir mat de la Mako II affiche un parti pris esthétique marqué avec ses chiffres arabes aux positions 6, 9 et 12. Cette signature visuelle la distingue immédiatement de ses concurrentes plus classiques aux index ronds ou triangulaires. Les index bâton complètent les heures restantes, tous recouverts d'une matière luminescente blanche.
La lisibilité reste correcte de jour comme de nuit, même si la luminescence se montre moyenne comparée aux références Seiko. Elle tient environ 2 à 3 heures dans l'obscurité avec une intensité qui décroît progressivement. Pas de quoi se perdre dans le noir, mais on est loin des performances légendaires de certaines marques japonaises.
Le double guichet jour-date à 3 heures propose l'anglais et l'espagnol uniquement. Les aiguilles « lance » avec leurs pointes lumineuses contrastent bien sur le fond noir. L'aiguille des secondes arbore une discrète touche rouge qui dynamise l'ensemble sans tomber dans l'exubérance.
Franchement, ce cadran fait le job. Il assume son style sportif-chiffré qui ne plaira pas à tout le monde mais qui donne une vraie personnalité à la montre.
« Pour un peu moins de 250 euros, difficile de trouver un cadran aussi lisible avec cette présence au poignet. »
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Un boîtier en acier bien proportionné
Le boîtier en acier inoxydable de 41 mm de diamètre combine finitions brossées et polies avec intelligence. Les flancs de la carrure sont polis tandis que le dessus du boîtier est brossé, créant un jeu de lumière qui donne du relief à l'ensemble.
L'épaisseur de 13 mm reste raisonnable pour une plongeuse automatique, même si elle se fait sentir au poignet.
La dimension corne à corne d'environ 46-47 mm convient à la plupart des poignets, y compris les plus menus autour de 15-16 cm de circonférence. Plusieurs utilisateurs avec des poignets de cette taille rapportent un port confortable sans débordement. La montre se porte plutôt plate malgré son épaisseur, avec une ergonomie bien pensée.
La lunette unidirectionnelle à 120 clics tourne dans un sens unique pour mesurer les temps de plongée. Son insert en aluminium noir comporte des graduations en chiffres arabes toutes les 10 minutes. La manipulation génère un son métallique léger qui peut sembler cheap à certaines oreilles - plusieurs retours mentionnent ce petit bruit de « métal fin ».
Avec le temps, un peu d'huile peut améliorer la fluidité de rotation.
Les protège-couronne intégrés ajoutent une touche sportive tout en préservant la couronne vissée des chocs. Cette dernière, assez petite comme souvent chez Orient, fait le job mais demande une certaine dextérité lors du réglage. On y reviendra.
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Un confort au quotidien avec quelques nuances
Au poignet, la Mako II se révèle polyvalente et confortable pour une utilisation quotidienne. Son poids d'environ 160 grammes sur bracelet acier lui donne une présence rassurante sans être lourde. La montre s'adapte aussi bien à une tenue décontractée qu'à un costume, même si son cadran chiffré reste très sport.
L'étanchéité de 200 mètres permet de l'emmener sans souci à la piscine, sous la douche ou en snorkeling. Certains utilisateurs l'ont même portée en plongée bouteille légère sans problème, bien que ce ne soit pas son usage premier. La couronne vissée et le fond vissé garantissent cette étanchéité dans la durée.
Le principal point d'attention concerne la couronne minuscule. Plusieurs utilisateurs sur les forums la trouvent difficile à manipuler, surtout pour le dévissage initial. Un possesseur avoue même avoir dû utiliser une pince à un moment donné. Cette petite taille peut devenir agaçante si vous réglez souvent votre montre, mais une fois réglée, on n'y touche plus pendant des semaines.
La luminescence moyenne dans le noir peut décevoir ceux qui espéraient une lecture nocturne impeccable. Ça reste utilisable, mais on est loin du niveau d'une Seiko ou d'une Citizen dans cette gamme de prix.
Le bracelet acier : fonctionnel mais perfectible
Le bracelet en acier inoxydable à trois maillons affiche une finition entièrement brossée avec des flancs polis. Large de 20 mm aux attaches (entrecorne de 22 mm), il se rétrécit légèrement vers le fermoir. Les maillons sont solides mais pas les plus raffinés du marché pour cette catégorie de prix.
Le confort général reste bon au porté quotidien. Le bracelet ne tire pas les poils, contrairement à certains bracelets jubilé d'entrée de gamme. Sa construction en maillons pleins lui confère une certaine qualité perçue, même si la boucle déployante simple mériterait un cran de finition supplémentaire.
C'est sur ce bracelet que les avis divergent le plus. Nombreux sont ceux qui le trouvent « basique » ou « juste correct » pour le prix. Il fait le travail sans démériter, mais plusieurs propriétaires ont fini par investir dans un bracelet aftermarket Strapcode pour monter en gamme.
Ces bracelets de remplacement coûtent entre 40 et 80 euros et transforment la montre selon les retours.
Points sur le bracelet:
- Maillons solides en acier brossé
- Boucle déployante simple fonctionnelle mais basique
- Compatible avec bracelets 22 mm (NATO, cuir, caoutchouc)
- Souvent remplacé par les passionnés pour plus de qualité
Une plongeuse bien placée dans l'univers Orient
La Mako II occupe une position intéressante dans la gamme Orient. Elle se situe en dessous de la Mako III Kamasu qui propose un verre saphir et des finitions légèrement améliorées pour environ 50 à 100 euros de plus. Ce positionnement la rend attractive pour ceux qui cherchent l'essentiel sans les fioritures.
Face à ses concurrentes directes comme les anciennes Seiko SKX007/SKX009, la Mako II offre le remontage manuel et la fonction stop-seconde que les Seiko n'avaient pas.
En revanche, elle pâtit d'une luminescence moins performante et d'un bracelet moins apprécié que celui des Seiko. Les nouveaux modèles Seiko 5 Sports qui ont remplacé les SKX se vendent dans une fourchette similaire avec verre Hardlex (minéral renforcé) mais sans le verre saphir de la Kamasu.
Un rapport qualité-prix convaincant
L'Orient Mako II se trouve généralement entre 220 et 280 euros sur les sites spécialisés, avec des variations selon les revendeurs et les promotions. Ce positionnement tarifaire la place en concurrence directe avec les Seiko 5 Sports et autres plongeuses japonaises d'entrée de gamme.
Le rapport qualité-prix reste honnête dans cette fourchette. On obtient un mouvement maison fiable avec des fonctions utiles, une étanchéité sérieuse de 200 mètres et des finitions correctes pour le prix. Le principal compromis porte sur le verre minéral rayable et le bracelet perfectible, mais ce sont des éléments qu'on peut améliorer soi-même avec le temps.
Cette montre s'adresse aux amateurs de montres automatiques qui cherchent une première plongeuse sérieuse ou un garde-temps quotidien polyvalent sans se ruiner. Elle convient aussi à ceux qui veulent découvrir Orient sans passer par la Kamasu plus chère.
Si vous êtes sensible à une excellente luminescence ou si vous avez de gros doigts qui peineront avec la petite couronne, regardez ailleurs.
Orient Mako II vs Seiko SKX007 : le match des plongeuses accessibles
Ces deux japonaises ont longtemps été les références incontournables des plongeuses à moins de 300 euros. Aujourd'hui, avec la discontinuation du SKX, la comparaison reste pertinente sur le marché de l'occasion.
Le Seiko SKX007 mise tout sur son statut d'icône toolwatch. Son design épuré, sa réputation de robustesse et sa luminescence exceptionnelle en font une valeur sûre. Mais il lui manque le remontage manuel et la fonction stop-seconde que possède la Mako II. Son bracelet d'origine, souvent critiqué, n'est pas forcément meilleur que celui d'Orient.
La Mako II contre-attaque avec son calibre plus moderne F6922 et son prix généralement inférieur. Elle offre une alternative crédible avec ses chiffres arabes distinctifs et ses dimensions légèrement plus compactes. Cependant, elle ne peut rivaliser avec l'écosystème de modding du SKX ni avec sa luminescence légendaire.
Le SKX garde une longueur d'avance en termes de statut et de disponibilité des pièces détachées. La Mako II séduit par sa modernité technique et son prix. Deux philosophies, deux excellentes montres. Votre choix dépendra de votre sensibilité au design et à l'héritage horloger.
Pour qui et pourquoi craquer ?
La Mako II incarne cette plongeuse japonaise honnête qui ne vous ment pas sur ses capacités. Son cadran aux chiffres arabes affiche son caractère sportif sans complexe. Son calibre maison avec remontage manuel apporte ce petit plus qu'on apprécie au quotidien.
Et pour un budget maîtrisé, elle livre l'essentiel d'une vraie plongeuse automatique étanche à 200 mètres.
Vous cherchez une montre automatique polyvalente pour débuter ou compléter une collection ? Elle cochera les cases sans vous ruiner. Le principal défaut reste ce bracelet d'origine qui mériterait un upgrade et cette luminescence moyenne. Mais franchement, à ce prix, vous n'aurez pas une Rolex. Et oui, je sais.
Pour un peu moins de 250 euros, l'Orient Mako II FAA02001B9 représente un point d'entrée solide dans le monde des plongeuses mécaniques japonaises. Elle ne révolutionne rien, mais elle fait bien son job.
NOTRE NOTE | 7/10
Chez Marc Tissier, on a enquêté sur cette Orient Mako II et elle mérite cette note de 7/10 pour plusieurs raisons concrètes.
Ses points forts : le calibre F6922 fiable avec remontage manuel et stop-seconde, une vraie étanchéité de 200 mètres, et des dimensions équilibrées qui passent sur tous les poignets.
Ses faiblesses : un bracelet perfectible qui pousse à l'upgrade, une luminescence moyenne face aux standards japonais, et cette couronne minuscule qui complique les réglages. C'est une excellente porte d'entrée vers les montres automatiques, mais elle ne décrochera pas la perfection.
FAQ
Quelle est la différence entre l'Orient Mako II et la Mako III ?
La Mako III (aussi appelée Kamasu) apporte un verre saphir bien plus résistant aux rayures que le verre minéral de la Mako II. Elle propose aussi des finitions légèrement améliorées sur le boîtier et la lunette. En revanche, elle coûte environ 50 à 100 euros de plus selon les revendeurs.
L'Orient Mako II est-elle vraiment étanche à 200 mètres ?
Oui, avec sa couronne vissée et son fond vissé, la Mako II supporte bien 200 mètres d'étanchéité (20 ATM). Elle convient pour la natation, la douche et même la plongée bouteille légère, bien qu'elle ne soit pas certifiée ISO 6425 comme montre de plongée professionnelle.
Peut-on remplacer le bracelet de la Mako II facilement ?
Absolument. L'entrecorne de 22 mm accepte tous les bracelets standards du marché : NATO, cuir, caoutchouc ou bracelets acier aftermarket. Les marques Strapcode et Uncle Seiko proposent des bracelets de qualité supérieure compatibles pour 40 à 80 euros.
Quelle est la précision du mouvement F6922 ?
Le calibre Orient F6922 affiche généralement une dérive de 15 à 20 secondes par jour, ce qui reste dans les standards pour un mouvement automatique de cette gamme de prix. Certains exemplaires peuvent être plus précis, d'autres moins, selon le réglage d'usine.
La Mako II est-elle mieux que la Seiko SKX007 ?
Ça dépend de vos priorités. La Mako II offre le remontage manuel et la fonction stop-seconde absents sur le SKX007, ainsi qu'un prix généralement inférieur. En revanche, le SKX007 possède une luminescence bien supérieure et un statut d'icône dans le monde des plongeuses abordables. Les deux sont d'excellentes montres avec des philosophies différentes.