
Avec son design quasiment sculptural, la nouvelle création horlogère de Hublot défie les conventions en 2025.
Conçue en collaboration avec l'artiste Daniel Arsham, la MP-17 Meca-10 allie expérimentation artistique et haute technicité suisse.
Futur ou relique ? La MP-17 interroge notre perception du temps
La Hublot MP-17 Meca-10 Arsham Splash en titane et saphir est l’exemple parfait d’un objet qui dépasse la simple fonction horaire.
Fruit d’une collaboration inédite entre la maison suisse et l’artiste américain Daniel Arsham, cette montre a été pensée pour susciter le doute : est-elle issue d’un ancien vestige redécouvert, ou vient-elle d’un futur encore lointain ?
Hublot et Arsham poursuivent tous deux une esthétique disruptive. Le boîtier bombé s'inspire directement des sculptures erosionnées de l'artiste, avec une silhouette fluide, presque liquide.
Légère malgré ses proportions audacieuses, la montre associe un boîtier en titane microbillé à de larges inserts en saphir transparent.
Cette approche est aussi technique qu’artistique : le saphir nécessite un usinage extrêmement complexe, réservé à quelques marques capables de pousser l’ingénierie aussi loin.
Voici ce qui rend ce modèle unique :
- Un boîtier en titane et saphir de forme tonneau inspiré d’une sculpture anthropomorphe
- Une édition ultra-limitée à seulement 20 pièces dans le monde
- Un mouvement manufacture Meca-10 offrant 10 jours de réserve de marche
Un mouvement de 10 jours de réserve visible en transparence
Sous son apparence futuriste, la MP-17 dissimule un moteur horloger hautement fiable : le calibre maison HUB1201.
Ce mouvement mécanique à remontage manuel se distingue par sa réserve de marche exceptionnelle de 10 jours grâce à un double barillet.
L’architecture du mouvement est mise en scène sous le verre saphir, exposant la mécanique dans ses moindres détails.
Les ponts ajourés et la grande roue de réserve de marche à 3h rappellent l’ingénierie industrielle du XXIe siècle, rendant hommage aux structures mécaniques visibles des locomotives ou engins techniques haut de gamme.
L’affichage de la réserve de marche linéaire, peu fréquente sur le marché, est positionné horizontalement, soulignant le lien entre technique et esthétique.
Le calibre a été modifié pour l’occasion afin de mieux s’intégrer dans le boîtier asymétrique, preuve de l’engagement profond de Hublot sur cette pièce expérimentale.
Arsham transpose ses artefacts futuristes dans une montre
Daniel Arsham est mondialement connu pour transformer des objets contemporains en artefacts d’un futur imaginaire, souvent corrodés ou érodés par le temps.
Avec cette MP-17, il transpose ce concept dans l’univers horloger en créant une montre qui semble accidentellement redécouverte dans une autre temporalité.
Le boîtier curviligne et la transparence du saphir renforcent ce paradoxe temporel. Des reflets bleutés issus de traitements spécifiques accentuent l’effet aquatique, d’où le nom “Splash”.
La montre semble avoir émergé d’un environnement minéral ou marin, entre machine ancienne et méca-bijou extraterrestre.
Arsham rejoint les rangs d’autres artistes ayant collaboré récemment avec Hublot – comme Takashi Murakami ou Shepard Fairey – dans une stratégie audacieuse où Hublot cherche à fusionner art contemporain et horlogerie de haut niveau.
Un coffret de présentation sculptural, conçu à l'image d'une vitrine d'exposition d'art, accompagne chacune des 20 pièces produites.
Tarif de 187 000 $ : quelle valeur pour 20 unités mondiales ?
Affichée au prix public de 187 000 $ (soit environ 172 000 euros), la MP-17 Meca-10 Arsham Splash vise clairement le segment hyper-collector.
Son tarif, élevé même pour les standards de l’horlogerie de luxe, s’explique par :
- La rareté extrême : seulement 20 exemplaires mondiaux
- La complexité de fabrication du boîtier en saphir poli et titane
- L’engagement artistique avec une œuvre à mi-chemin entre montre et sculpture
Cette politique s’inscrit dans la logique de collection d'art patrimoniale à forte valeur.
Les connaisseurs du marché remarqueront que peu de garde-temps osent ce niveau d’expérimentation artistique et horlogère.
En parallèle, la communication autour du modèle – teasée via des expositions et événements ciblés – vise les amateurs à la croisée de l’art contemporain et objets mécaniques de prestige.
Si certains passionnés d’horlogerie traditionnelle seront décontenancés par un design aussi disruptif, d’autres y verront une pièce de musée portable, une proposition forte en 2025 dans un secteur en quête de nouvelles frontières.