La Patek Philippe 3940 est bien plus qu’une montre : c’est une légende horlogère. Produite de 1985 à 2007, elle incarne l’élégance technique du quantième perpétuel, devenu culte pour les puristes.
L’histoire fascinante de la Patek 3940 : entre rupture et révolution
Une réponse magistrale à la crise du quartz
Alors que l’horlogerie suisse vacille face à la montée en puissance des montres à quartz dans les années 1980, Patek Philippe prend un virage audacieux. La maison décide de miser sur le raffinement mécanique, là où d’autres cèdent aux modes électroniques.
C’est dans ce contexte que naît la référence 3940, une montre à calendrier perpétuel automatique, fine, élégante, et chargée d’un message : la vraie horlogerie n’est pas morte.
Dès sa sortie, la 3940 tranche avec les standards de l’époque. Avec son boîtier fin de 36 mm et sa complication sophistiquée, elle fait le pari de la discrétion technique plutôt que de l’ostentation.
Le mouvement automatique, le calendrier perpétuel, les phases de lune et l’indication des années bissextiles en font un modèle d’équilibre.
Un modèle personnellement porté par Philippe Stern
La légende veut que Philippe Stern, président de Patek Philippe à l’époque, ait personnellement choisi de porter une 3940 au quotidien. Un choix qui en dit long sur l’importance qu’il accordait à cette montre.
Il l’a même utilisée pour illustrer le catalogue officiel de la marque durant plusieurs années.
Ce modèle n’était pas seulement un produit de collection : il était le reflet de la vision de la maison. En optant pour la 3940 comme montre personnelle, Stern a renforcé la légitimité de cette référence aux yeux du monde horloger. Elle incarne à elle seule l’ADN de Patek Philippe : technique, élégance et discrétion.
🧠 À retenir : La 3940 incarne le retour en force du savoir-faire mécanique suisse dans une époque dominée par l’électronique. Une montre de conviction, devenue symbole.
Un calibre mythique et des versions qui font débat
Le calibre 240 Q : finesse et génie horloger
Au cœur de la 3940, on retrouve le calibre 240 Q, un mouvement automatique à micro-rotor devenu culte.
Ce moteur miniature loge dans un boîtier de 36 mm tout en affichant une richesse impressionnante : quantième perpétuel, phases de lune, date, jour, mois, indication des années bissextiles et affichage 24 heures.
Sa particularité ? Le micro-rotor en or 22 carats, qui permet de conserver une finesse extrême sans renoncer à l’automatisme. Le calibre 240 Q est encore aujourd’hui considéré comme l’un des plus beaux exemples d’architecture horlogère, alliant précision et esthétique.
Trois séries aux subtilités très recherchées
La 3940 se décline en trois séries principales, chacune possédant des détails distinctifs.
La première série, produite entre 1985 et 1987, est la plus rare. Elle se reconnaît à ses petits sous-cadrans et à une typographie particulière, souvent avec des disques en allemand lorsqu’elle est vendue par Beyer.
La seconde série (1987-1995 environ) est la plus courante : sous-cadrans agrandis, meilleur équilibre du cadran, cadran plus clair. Elle est très appréciée des collectionneurs pour sa lisibilité et sa pureté.
Enfin, la troisième série modernise légèrement l’ensemble avec des variations de cadran, parfois un fond saphir et des ajustements esthétiques subtils.
À noter que certaines versions très recherchées (comme les séries vendues par Tiffany & Co, ou les exemplaires "full set") atteignent des prix records dans les enchères.
🧠 À retenir : La 3940 fascine par son calibre exceptionnel et ses séries successives, objets d’un véritable culte chez les collectionneurs avertis.
Pourquoi la Patek 3940 reste une valeur sûre sur le marché
Une cote stable… voire en hausse
Sur les plateformes de revente comme Chrono24 ou lors des ventes aux enchères, la Patek 3940 continue de séduire. Les prix varient selon les séries, les métaux et les accessoires fournis.
En or jaune, les modèles les plus courants démarrent autour de 40 000 €. Mais les versions complètes avec boîte, papiers et configuration rare peuvent facilement dépasser les 100 000 €.
Les séries Beyer, les versions platine ou or rose, et les modèles avec "gilt dial" ou cadrans allemands affichent des valeurs particulièrement solides. À une époque où le vintage haut de gamme prend de la valeur, la 3940 s’impose comme une montre à collectionner sans risque de dévaluation brutale.
Un design intemporel à l’élégance discrète
Avec ses 36 mm, la 3940 peut sembler petite selon les standards actuels. Pourtant, c’est précisément cette proportion qui en fait une montre d’une élégance rare.
Le boîtier est fin, les cornes sont fluides, et le cadran — généralement argenté — offre une lecture limpide des complications.
Les collectionneurs la plébiscitent pour son équilibre, sa sobriété et sa capacité à traverser les décennies sans perdre en pertinence. Elle n’est pas tape-à-l’œil, mais elle respire le luxe horloger. C’est une montre que l’on peut porter au quotidien tout en sachant qu’elle fait partie des grands classiques.
🧠 À retenir : La 3940 conjugue prestige horloger et fiabilité en termes de valeur : un investissement passion pour collectionneurs exigeants.