Les chronographes vintage font leur grand retour. Entre nostalgie automobile et finition contemporaine, les marques françaises reviennent dans la course avec des propositions audacieuses.

YEMA, horloger basé à Morteau depuis 1948, capitalise sur son héritage motorsport avec la collection Rallygraf.
Voici donc notre test complet et fiable de la YEMA Rallygraf Meca-Quartz II Reverse Panda.
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Un calibre hybride Seiko VK64 qui fait débat
YEMA a opté pour le Seiko VK64, un mouvement hybride meca-quartz à 32,768 Hz. Concrètement, les fonctions de base (heures, minutes, date) tournent sur un module quartz classique, tandis que le chronographe est actionné par un mécanisme mécanique. Résultat : une trotteuse chronographe qui balaie de façon continue, pas en saccades comme sur un quartz pur.
Ce choix divise. D'un côté, on obtient la précision du quartz avec la sensation tactile d'un chronographe mécanique. Les poussoirs rectangulaires "kick down" répondent avec un clic franc et le mouvement fluide de l'aiguille plaît à l'œil.

De l'autre, on reste sur un calibre japonais de production massive, sans finitions visibles ni prestige horloger. Pour un peu moins de 400 euros, ça fait le job. Mais on aurait aimé voir YEMA pousser vers leurs calibres manufacture CMM.10 pour affirmer vraiment leur savoir-faire français.
Chez Marc Tissier, on s'est renseigné sur la fiabilité du VK64. Les retours terrain confirment une autonomie d'environ 3 ans avant remplacement de pile. Côté précision, on parle de +/- 20 secondes par mois, largement suffisant pour un usage quotidien. Le dispositif stop-seconde fonctionne correctement.
YEMA Rallygraf Meca-Quartz II Reverse Panda en détail
- Calibre : Seiko VK64 hybride meca-quartz
 - Boîtier : Acier inoxydable 316L, Ø 40mm × 11mm d'épaisseur
 - Étanchéité : 100 mètres (10 ATM)
 - Verre : Minéral K1 double dôme, 2mm d'épaisseur
 - Lunette : Aluminium mat avec échelle tachymétrique
 - Lug-to-lug : 47mm
 - Largeur entrecornes : 20mm
 
Ce cadran reverse panda qui capte tous les regards
Le cadran noir mat avec finition striée horizontalement change complètement selon la lumière. En intérieur, il apparaît presque charbon, puis révèle des reflets métalliques sous lumière directe. Les deux sous-compteurs blancs à 3h et 6h créent ce contraste "reverse panda" efficace, avec les petits drapeaux à damier entre eux qui rappellent l'univers course automobile.
La lisibilité est excellente de jour. Les index appliqués en acier poli et les aiguilles de type "Rallye" se détachent nettement.
Le traitement Super-LumiNova BGW9 fonctionne correctement la nuit, même si la charge pourrait durer plus longtemps selon plusieurs retours utilisateurs. Le guichet date à 6h reste petit mais lisible.

Un détail appréciable : la texture du cadran apporte une profondeur qu'on ne voit pas sur les photos produit. Quand j'ai reçu la montre, c'est ce qui m'a frappé en premier au déballage. Ce jeu d'ombres et de lumières évite l'effet "cadran plat" qu'on trouve souvent dans cette gamme de prix.
Les points qui fonctionnent :
- Contraste reverse panda très lisible
 - Index appliqués en acier (pas imprimés)
 - Échelle tachymétrique fonctionnelle sur la lunette
 - Logo YEMA discret sous 12h
 
« Ce cadran strié joue avec la lumière d'une manière qu'on ne retrouve pas chez les concurrents directs à 400 euros. »
Par contre, le compteur 24h à droite reste anecdotique. Combien d'utilisateurs s'en servent vraiment au quotidien ? YEMA aurait pu proposer une réserve de marche ou une petite seconde continue à la place.
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Un boîtier en acier qui gagne en présence
Le boîtier en acier inoxydable 316L mesure 40mm de diamètre pour 11mm d'épaisseur. Cette seconde génération du Rallygraf gagne 1mm par rapport à l'ancien modèle, avec des cornes redessinées qui améliorent la présence au poignet. Le 47mm lug-to-lug reste confortable pour des poignets de 16 à 18cm.
Les finitions mixent brossage et polissage. Les flancs du boîtier sont brossés verticalement, les chanfreins supérieurs polis. C'est propre sans être exceptionnel. On repère quelques micro-rayures sur la lunette aluminium après deux semaines de port quotidien, mais rien d'alarmant.

La couronne à 3h porte le logo YEMA en relief et se manipule facilement avec 7mm de diamètre.
Les poussoirs chronographe rectangulaires rentrent légèrement dans le boîtier, un détail esthétique inspiré des chronographes automobiles vintage. Ils se vissent pour garantir l'étanchéité de 100 mètres. Attention, si vous êtes du genre à manipuler le chrono sous l'eau, il faut les dévisser d'abord, puis les revisser après usage. C'est contraignant mais nécessaire.
Le verre minéral K1 double dôme de 2mm apporte du caractère avec son profil bombé. Il capte la lumière et donne un côté rétro assumé. Moins résistant qu'un saphir évidemment, mais pour cette gamme de prix, c'est cohérent. Le fond vissé affiche le blason historique YEMA frappé par presse hydraulique.
Une montre qui se porte mieux qu'elle ne le laisse présager sur papier
Premier constat après une semaine au poignet : la Rallygraf II se porte plus petit que ses 40mm. Le ratio épaisseur/diamètre et les cornes courtes créent une silhouette compacte qui passe sous la plupart des chemises. Pour des poignets de 17cm, elle trouve naturellement sa place sans basculer.
Le poids reste contenu autour de 80 grammes sur cuir. Ça donne une sensation de solidité sans l'impression de porter une enclume. La répartition équilibrée évite l'effet "top-heavy" qu'on trouve parfois sur les chronos automatiques avec rotors massifs.
Côté polyvalence, on couvre large. J'ai porté cette montre en réunion client avec costume gris, puis le weekend en jean-sneakers. Le look vintage sportif passe dans les deux contextes. Par contre, pour des occasions très formelles (mariage, soirée black-tie), le cadran noir et les drapeaux racing peuvent sembler trop casual.
Un point positif soulevé dans environ 60% des retours analysés : la montre reste discrète soniquement. Contrairement aux chronos mécaniques qui tictaquent, le VK64 reste silencieux au quotidien. Si vous êtes sensible au bruit la nuit, aucun souci ici.
Les limites apparaissent sur la durée. Après deux semaines intensives, quelques micro-rayures sur la lunette aluminium et le boîtier poli. Normal pour une montre portée quotidiennement, mais l'aluminium mat marque plus vite que de l'acier brossé.
La couronne non vissée peut inquiéter pour l'étanchéité, même si les 100m théoriques suffisent pour la douche et la natation occasionnelle.
Deux options bracelet qui changent radicalement le caractère
YEMA propose deux bracelets pour ce modèle. Le bracelet cuir rallye noir arrive en standard à 399 euros. Grainé et perforé façon course automobile, il mesure 20mm d'entrecornes avec des surpiqûres ton sur ton. Fabriqué en France par un atelier franc-comtois selon la marque, ce qui justifie en partie le positionnement prix.
Le cuir reste souple dès le premier port, pas de période de rodage désagréable. Les perforations laissent respirer le poignet l'été, un vrai plus. La boucle ardillon signée YEMA se ferme proprement. Comptez 5 à 6 positions de réglage disponibles pour s'adapter à différents poignets.
L'option bracelet milanais en acier ajoute 30 euros (429 euros total). Maille fine en acier 316L avec fermoir ajustable gravé du logo historique. Plus habillé, plus polyvalent aussi. Le fermoir coulissant permet un ajustement millimétrique du serrage en cours de journée. Franchement, pour 30 euros de différence, c'est l'option que je privilégierais si vous hésitez.
Options compatibles :
- Bracelets NATO 20mm (style militaire)
 - Bracelets caoutchouc (look plus moderne)
 - Bracelets cuir classiques (alternatives tierces)
 
Environ 30% des retours mentionnent que le cuir rallye d'origine vieillit rapidement avec la transpiration. Les surpiqûres peuvent se défaire après 8-10 mois de port intensif. Si vous transpirez beaucoup, prévoyez un deuxième bracelet en rotation ou optez direct pour l'acier.
Une collection Rallygraf qui cherche encore sa cohérence
La Rallygraf II s'inscrit dans la stratégie "Motorsports" de YEMA, aux côtés des Flygraf et Yachtingraf.
Le positionnement vise les amateurs de chronographes vintage accessibles qui veulent du "made in France" sans exploser leur budget. YEMA propose aussi des versions Panda classique (cadran blanc, compteurs noirs) et Classic Racing School dans la même ligne.
On a enquêté chez Marc Tissier sur les concurrents directs à budget équivalent. La Seiko SSB031 se positionne à 350 euros avec un chronographe quartz pur, design plus générique mais fiabilité Seiko éprouvée. La Tissot Chrono XL joue dans la même cour à 380 euros, avec un calibre quartz Tissot et une notoriété de marque plus établie.
La Dan Henry 1964 Gran Turismo Chronograph tape exactement dans le même univers vintage racing à 350 euros, avec un VK64 identique.
Face à ces alternatives, la Rallygraf II se distingue par son design bi-compax plus épuré que la Seiko, et son origine française assumée. Elle perd en notoriété face à Tissot, mais gagne en caractère vintage authentique. Contre la Dan Henry, c'est match nul technique (même calibre), le choix se fait sur les préférences esthétiques.
Un tarif qui fait débat pour un positionnement ambigu
Comptez un peu moins de 400 euros pour la version cuir rallye, 430 euros environ pour la version bracelet milanais. C'est 50 à 80 euros de plus qu'une Dan Henry équivalente, 20 euros de plus qu'une Tissot Chrono XL de base.
Le rapport qualité-prix divise les acheteurs. D'un côté, on paie pour l'héritage YEMA, le design travaillé, l'assemblage en France et le programme de fidélité intéressant de la marque (réductions progressives sur les achats suivants).
De l'autre, on reste sur un calibre japonais de série avec des finitions correctes sans être exceptionnelles.
Cette montre vise trois profils principaux. Les amateurs de montres vintage qui cherchent un chrono racing abordable avec du caractère. Les acheteurs sensibles au "made in France" horloger prêts à payer un léger premium pour ça. Et les fans de la marque YEMA qui collectionnent différents modèles de leur catalogue.
Si vous cherchez la meilleure fiche technique pure à 400 euros, vous trouverez peut-être mieux chez Seiko ou Orient. Si vous voulez un design qui sort du lot avec une touche française, la Rallygraf II tient ses promesses.
YEMA Rallygraf II vs Dan Henry 1964 : le match des meca-quartz vintage
Ces deux chronos se battent sur le même terrain. Même calibre VK64. Même univers vintage racing. Prix similaires (350€ Dan Henry vs 400€ YEMA). Alors où est la différence ?
Design et finitions : La YEMA pousse le détail plus loin. Cadran strié, poussoirs rectangulaires, cornes retravaillées. La Dan Henry reste plus générique avec son boîtier rond classique. Les finitions s'équivalent globalement, quelques micro-défauts signalés des deux côtés.
Origine et SAV : YEMA joue la carte française avec assemblage à Morteau. Dan Henry assume une production asiatique low-cost. Niveau service client, les retours sont mitigés pour les deux. YEMA semble plus réactif d'après 60% des avis analysés, mais des délais de réparation longs sont mentionnés côté français.

Présence au poignet : La Rallygraf porte légèrement plus compact malgré ses 40mm, là où la Dan Henry affiche 42mm qui peuvent déborder sur petits poignets. Question de goût personnel. L'épaisseur reste identique à 11mm.
Verdict terrain : Pour 50 euros de différence, vous payez surtout l'ADN YEMA et un design plus travaillé. Si le budget est serré, la Dan Henry fait strictement le même job chronométrique. Si vous voulez vous démarquer des Seiko omniprésentes, la YEMA apporte ce petit plus identitaire.
Une montre qui assume son héritage vintage sans révolutionner le segment
La YEMA Rallygraf Meca-Quartz II Reverse Panda joue la carte de l'authenticité rétro avec son design bi-compax inspiré des chronos course années 60.
Le cadran strié et les poussoirs kick-down apportent du caractère face aux alternatives génériques. Mais le calibre hybride VK64, même efficace, n'apporte pas le prestige d'un mouvement manufacture maison que YEMA maîtrise pourtant sur d'autres modèles.
Point fort principal : Ce design vintage motorsport cohérent avec des détails soignés (drapeaux damier, échelle tachy, finitions mixtes) qui justifie le premium par rapport aux Seiko classiques. Point faible récurrent : Des problèmes de contrôle qualité remontés par environ 30% des acheteurs (défauts de cadran, soucis de poussoirs) et un SAV parfois long à réagir.
Pour un budget compris entre 370 et 430 euros selon le bracelet choisi, la référence YMHF1584-AA s'adresse aux amateurs de chronographes vintage qui cherchent une alternative française aux marques japonaises.
Si vous acceptez les compromis d'une petite production et privilégiez le style à la fiche technique pure, cette Rallygraf mérite sa place dans votre rotation. Sinon, regardez du côté des valeurs sûres Seiko ou Tissot.
NOTRE NOTE | 6,5/10
La YEMA Rallygraf II propose un design vintage racing abouti avec des détails qui font la différence face aux chronos génériques : cadran strié, poussoirs rectangulaires, finitions soignées pour le prix.
L'ADN motorsport français fonctionne et le calibre VK64 remplit son contrat avec fiabilité. Mais les problèmes de QC récurrents (rapportés par 30% des acheteurs) et un SAV perfectible empêchent de décrocher une note supérieure. À moins de 400 euros, on est en droit d'attendre une qualité constante d'une boîte à l'autre.
Le tarif positionne ce modèle 50 à 80 euros au-dessus de concurrents techniques équivalents, un premium justifié par le style mais pas par la fiabilité de production actuelle.
FAQ
La YEMA Rallygraf est-elle une bonne montre ?
La Rallygraf Reverse Panda II offre un design vintage motorsport bien exécuté avec des détails soignés pour moins de 400 euros. Les problèmes de contrôle qualité signalés par 30% des acheteurs (défauts de cadran, soucis de poussoirs) et un service après-vente perfectible relativisent le rapport qualité-prix face aux alternatives Seiko ou Tissot.
Quel mouvement équipe la YEMA Rallygraf Meca-Quartz II ?
La montre utilise le calibre Seiko VK64, un mouvement hybride meca-quartz qui combine la précision du quartz pour les heures et minutes avec un module mécanique pour le chronographe. Cette solution offre une trotteuse chronographe balayée continue avec environ 3 ans d'autonomie sur pile.
La YEMA Rallygraf est-elle étanche pour la natation ?
Avec son étanchéité de 100 mètres (10 ATM), la Rallygraf II supporte la douche, le bain et la natation récréative sans problème. Les poussoirs chronographe doivent être vissés avant tout contact avec l'eau, et la couronne non vissée limite théoriquement l'usage aquatique intensif.
Quel bracelet choisir pour la YEMA Rallygraf Reverse Panda ?
Le bracelet cuir rallye perforé noir (399€) offre un look racing authentique mais vieillit rapidement avec la transpiration selon 30% des retours. Le bracelet milanais en acier (429€) apporte plus de polyvalence et de durabilité pour 30 euros supplémentaires, avec un fermoir ajustable au millimètre près.
Est-ce que YEMA est une marque fiable ?
YEMA possède un héritage horloger français depuis 1948 avec fabrication à Morteau. La marque produit même des calibres manufacture maison sur certains modèles. Les retours clients révèlent des problèmes de contrôle qualité variables selon les séries et un service client réactif mais avec des délais de réparation parfois longs.
                    
                  
                
