Deux montres suisses mêlant acier et or s’opposent dans un comparatif inédit entre esthétique pure et excellence horlogère. L’une brille par son héritage, l’autre s’impose par sa modernité voyante mais raffinée.
Girard-Perregaux affronte Parmigiani Fleurier dans une bataille où les détails techniques comptent autant que l’intemporalité du design.
Bracelets intégrés, acier-or... mais styles bien distincts !
Le marché horloger voit depuis plusieurs années une montée en puissance des modèles en acier associés à l’or, particulièrement ceux avec bracelet intégré.
Dans ce segment de niche où luxe et sportivité se rencontrent, deux modèles récents attirent l’attention : la Girard-Perregaux Laureato 42 mm "Fifty" et la Parmigiani Fleurier Tonda PF Automatic 36 mm.
La première brille par son boîtier de 42 mm en acier rehaussé d’or jaune 18 carats, une combinaison élégante et solaire.
Quant à la Tonda PF, elle opte pour un boîtier plus contenu, à 36 mm, en acier également orné d’une lunette moletée en or rose.
Ces deux pièces offrent une esthétique luxueuse avec bracelet intégré — une tendance historique relancée depuis quelques années, à l’instar de la Royal Oak d’Audemars Piguet ou de la Nautilus chez Patek Philippe.
Leur confrontation est donc hautement symbolique : entre classicisme mis à jour chez Girard-Perregaux, et minimalisme novateur chez Parmigiani, c’est une question de goût, mais aussi de maîtrise technique.
Deux mouvements maison qui en disent long
Sous leur apparence plus ou moins discrète se trouvent deux mouvements automatiques conçus en interne.
Girard-Perregaux équipe la Laureato Fifty de son calibre GP01800-2035, battant à 28 800 alternances par heure et offrant une réserve de marche de 54 heures.
Ce mouvement est visible à travers un fond saphir, laissant admirer ses finitions.
L’ensemble respire la précision et la solidité, avec des décorations traditionnelles comme le perlage et les Côtes de Genève.
En face, la Tonda PF Automatic de 36 mm héberge le calibre PF770 : un mouvement aussi maison, mais avec une architecture légèrement plus récente.
Il fournit une réserve de puissance équivalente, pour une fréquence identique.
Parmigiani insiste ici sur la finesse et la réduction d’épaisseur, cohérente avec sa taille contenue.
Les deux manufactures restent fidèles à des principes fondamentaux :
- Utilisation de mouvements développés en interne
- Exigence de finitions artisanales de haute facture
- Bon ratio entre performance et élégance
La différence se joue surtout sur la philosophie : Girard-Perregaux conserve une conception héritée des années 70, alors que Parmigiani assume un style plus contemporain et discret.
Designs diamétralement opposés, mais également réussis
La Laureato Fifty affiche un diamètre de 42 mm, ce qui la rend plus présente au poignet.
Toutefois, sa lunette octogonale et son bracelet intégré affinent visuellement l’ensemble.
Le contraste entre l’acier brossé et les éléments en or jaune apporte un jeu de lumière remarquable.
Face à cela, la Tonda PF mise sur la sobriété.
Son cadran grain d’orge est épuré, sans date, et les index bâtons s’intègrent dans une harmonie étudiée.
La lunette en or rose moleté reste une véritable signature visuelle de la collection Tonda.
Malgré ses 36 mm, la PF ne paraît pas trop "petite", même sur un poignet masculin.
Elle revendique une finesse et une finesse discrète devenue tendance horlogère.
En termes de confort et polyvalence :
- La Laureato a une présence forte, idéale pour les amateurs de montres visibles
- La PF joue la carte du raffinement discret surtout en milieu urbain chic
Cela illustre l’évolution de la perception du luxe aujourd’hui : moins ostentatoire, plus subtil.
Prix 2025 : Dualité entre exclusivité et ambition
Côté prix, les deux modèles se croisent dans un segment élevé mais stratégique.
La Girard-Perregaux Laureato Fifty est commercialisée à 26 400 $ (soit environ 24 300 euros), alors que la Parmigiani Fleurier Tonda PF 36 mm est proposée à 25 300 $ (soit environ 23 300 euros).
Ces tarifs reflètent une montée en gamme marquée pour des montres dites “sport-chic”, renforcée par l’usage d’or massif et de calibres maison.
Cependant, leur positionnement en termes de prestige perçu diffère :
- Girard-Perregaux bénéficie d’un ancrage historique fort, apprécié des collectionneurs
- Parmigiani joue la carte de l’indépendance horlogère et du renouveau, ce qui attire une clientèle plus confidentielle
Notons que Parmigiani a été notamment remarquée pour son ambition silencieuse mais cohérente, visant une modernité intemporelle.
D’ailleurs, la Tonda PF a reçu plusieurs récompenses depuis son lancement.
Un détail subtil : seules 50 pièces sont prévues pour cette Laureato Fifty, ce qui pourrait faire grimper son attrait spéculatif.
Pour consulter les détails techniques et esthétiques de la Tonda PF, vous pouvez vous référer directement au site officiel de Parmigiani Fleurier.
Style, personnalité... le verdict vous appartient
Le choix entre ces deux montres dépend autant du goût personnel que de l’image qu’elles renvoient.
Si la Laureato Fifty affirme une silhouette plus extravertie, elle conserve aussi le charme intemporel des années 70.
Parfait pour ceux qui apprécient les designs architecturaux, combinés à une touche vintage.
La Tonda PF, elle, cible une clientèle attentive aux détails minimalistes et au confort d’un cadran plus compact.
Sa légèreté stylistique en fait un choix judicieux dans un univers où discrétion vaut puissance.
Les deux pièces sont idéales pour un usage quotidien en milieu professionnel, avec costume ou tenue décontractée.
La montre n’est plus ici un signe d’opulence, mais de connaissance horlogère.
En résumé, ce comparatif met en lumière deux philosophies fondamentales du luxe suisse :
- Girard-Perregaux exprime l’héritage et l’audace esthétique
- Parm