Avant d’acheter une montre d’occasion, il est essentiel de s’assurer qu’elle n’est pas volée. Une erreur pourrait vous coûter cher, même si vous êtes de bonne foi.

Montre volée : voici les 5 vérifications que la police recommande avant tout achat

Voici les 5 vérifications que les forces de l’ordre utilisent, et que vous pouvez reproduire facilement pour éviter toute mauvaise surprise.

Vérification n°1 : Le numéro de série de la montre, un identifiant unique à ne jamais négliger

Le numéro de série est à la montre ce que la carte grise est à une voiture. Il s’agit d’un identifiant unique gravé sur le boîtier ou à l’intérieur du fond de boîte, selon la marque.

C’est la première chose que la police consulte lors d’un contrôle.

Ce numéro permet de relier une montre à son premier propriétaire, à sa garantie, et surtout à son historique. En cas de vol, il est signalé dans plusieurs bases de données, dont certaines sont accessibles aux autorités.

Avant tout achat, demandez toujours à voir ce numéro.

Il doit être parfaitement lisible, et correspondre à celui mentionné sur la facture ou les papiers de garantie. Un numéro effacé, rayé ou absent est un signal d’alerte.

Chez Marc Tissier, on s’est un peu renseigné : plusieurs marques haut de gamme utilisent aussi un système de QR code ou de puce NFC intégrée qui renforce la traçabilité. C’est le cas de certaines Rolex, Omega ou Hublot.

Une astuce simple : faites une recherche Google avec le numéro + le nom de la marque. Cela permet parfois d’identifier des signalements publics ou des alertes de vol.

En cas de doute, abstenez-vous. Un numéro douteux rend la montre invendable, même si elle vous plaît.

Vérification n°2 : Le fichier des objets volés (FOVES), accessible par la police mais aussi par vous

Le FOVES (Fichier des Objets Volés et Enregistrés par les Services) est un outil central utilisé par la police et la gendarmerie pour identifier les objets dérobés.

Ce fichier est mis à jour en temps réel par les forces de l’ordre dès qu’un vol est signalé par un particulier ou une assurance. Il comprend des montres de luxe, des bijoux, des œuvres d’art, etc.

Même si l’accès complet est réservé aux policiers, vous pouvez solliciter une vérification ponctuelle via :

- Un commissariat ou une gendarmerie locale (sur rendez-vous)
- Une demande écrite accompagnée de la copie de l’annonce et du numéro de série
- Certains sites spécialisés collaborant avec les autorités

Il existe aussi des bases de données privées qui croisent leurs informations avec les signalements publics ou les forums d’horlogerie réputés.

Voici quelques plateformes utiles :

- The Watch Register (internationale)
- Enquirus (partenaire de plusieurs marques)
- Chrono24 (avec service de vérification intégré pour les vendeurs certifiés)

Soyez vigilant : une montre volée peut parfois rester absente du fichier si le propriétaire n’a pas porté plainte. D’où l’intérêt de croiser les sources.

Ce qu’il faut retenir
Le fichier FOVES n’est pas public, mais vous pouvez demander une vérification via la police ou des plateformes partenaires.

Vérification n°3 : La facture d’origine et les papiers, preuves essentielles de propriété légale

Un vendeur sérieux vous fournira une facture d’achat ou au minimum un certificat d’origine de la montre. Cela prouve qu’il détient l’objet de manière légale, et que la montre n’est pas volée.

La facture doit comporter plusieurs éléments indispensables :

- Le nom de la boutique ou du site d’achat
- La date d’achat
- Le numéro de série de la montre
- Le prix payé
- Le nom de l’acheteur d’origine (si possible)

Attention aux factures imprimées sur des logiciels de traitement de texte, sans logo officiel ni coordonnées vérifiables. Chez Marc Tissier, on a un peu enquêté : une facture falsifiée est l’un des premiers signes de montre volée selon les services spécialisés.

Les papiers d’origine (carte de garantie, livret, boîte) doivent aussi être cohérents avec le modèle. Une Rolex accompagnée d’une boîte Omega est un très mauvais signe.

Enfin, si la montre a été achetée à l’étranger, demandez une preuve de passage en douane ou un certificat d’importation. Cela écarte la possibilité de recel transfrontalier.

Méfiez-vous des vendeurs qui prétendent avoir tout égaré. Même en cas d’héritage ou de don, un minimum de traçabilité est toujours possible.

Vérification n°4 : Les bases de données horlogères privées, un outil précieux pour les acheteurs

Le monde de l’horlogerie regorge de passionnés, de collectionneurs et de professionnels. Cela a permis la création de plusieurs bases de données privées, parfois plus réactives que celles de la police.

Ces plateformes permettent de vérifier l’historique d’une montre, de signaler un vol ou de retrouver un modèle perdu.

Voici les plus fiables et les plus utilisées :

- The Watch Register : plus de 80 000 montres répertoriées
- Enquirus : développé par Richemont Group, en partenariat avec la police
- Lostwatch : outil communautaire pour les propriétaires

L’accès est parfois payant, mais cela peut éviter une perte de plusieurs milliers d’euros.

Utilisez ces plateformes en complément du numéro de série et des papiers d’origine. Tapez également le modèle sur les forums horlogers spécialisés (comme Forum à Montres ou Watchuseek).

Certains membres y partagent des alertes ou des photographies de modèles volés.

Quelques bons réflexes :

- Toujours comparer les photos de l’annonce avec celles du fabricant
- Vérifier la cohérence du bracelet, du cadran et des aiguilles
- Rechercher le modèle exact dans les archives du constructeur (souvent disponibles en ligne)

Ce qu’il faut retenir
Les bases privées complètent les fichiers officiels et offrent une vérification rapide de l’historique d’une montre.

Vérification n°5 : Le comportement du vendeur : signaux d’alerte à repérer avant de payer

Vous avez trouvé une montre qui vous plaît, à un bon prix. Mais le comportement du vendeur peut trahir une tentative de vente illégale.

Voici les signaux d’alerte à surveiller :

- Il refuse de donner son identité ou ses coordonnées
- Il n’a ni facture ni boîte d’origine
- Il propose une remise immédiate “si vous payez en espèces”
- Il insiste pour conclure la vente rapidement
- Il évite les plateformes sécurisées comme Chrono24 ou eBay

Un vendeur honnête prendra le temps de répondre à vos questions, fournira tous les documents nécessaires, et acceptera un paiement traçable.

Rien ne vous empêche de faire une recherche Google sur son nom, ou de consulter ses précédentes annonces s’il vend sur une plateforme.

Privilégiez les vendeurs certifiés, les professionnels reconnus ou les boutiques physiques. Si vous achetez à un particulier, exigez une pièce d’identité et rédigez une attestation de vente en double exemplaire.

Un dernier conseil : évitez les offres trop belles pour être vraies. Une montre de luxe à -70 % sans justificatif, c’est presque toujours une arnaque ou un recel.

En cas de doute, mieux vaut s’abstenir que de risquer des ennuis juridiques.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter la plateforme officielle Enquirus, qui recense les objets de luxe volés et propose un outil de vérification gratuit.

Le Chrono Addict

Ma passion pour l'horlogerie a débuté à 14 ans avec une Seiko 5 offerte en cadeau.

Attiré d'abord par l'excellence technique des montres japonaises, je me suis naturellement tourné vers les icônes suisses comme la Rolex Submariner et l'Omega Speedmaster.

Aujourd'hui, je partage cette passion à travers mes articles. Mon coup de cœur ? La Tank de Cartier et son design d'inspiration militaire – une pièce que j'espère un jour ajouter à ma collection.


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