Choisir entre Baltic ou Yema, c'est comparer deux icônes françaises de l'horlogerie contemporaine. Chaque marque a ses forces, ses fans et ses modèles cultes.
Chez Marc Tissier, on s’est un peu renseigné pour vous livrer une analyse claire, honnête et experte sur ces deux maisons horlogères. Voici les 5 critères à considérer pour faire le bon choix sans regret.
Origine et héritage : Baltic et Yema, deux visions du made in France horloger
Quand on parle de Baltic et Yema, on évoque deux marques françaises, mais avec des histoires très différentes.
D’un côté, Baltic est une microbrand née en 2017 grâce à Etienne Malec, passionné d’horlogerie et fils de collectionneur. La marque revendique une approche artisanale avec un assemblage en France, dans leur atelier à Besançon.
Elle s’est rapidement imposée parmi les amateurs de montres vintage et de design épuré. Le nom Baltic rend hommage à la mer Baltique, en lien avec les origines polonaises du fondateur.
En face, Yema est un véritable monument historique. Fondée en 1948, la marque est l’une des plus anciennes maisons horlogères françaises encore en activité.
Elle a équipé des pilotes, des plongeurs et même des spationautes. Ses modèles phares comme la Yema Superman ou la Yema Rallygraf font partie du patrimoine horloger tricolore.
La production est également localisée à Morteau, dans le Doubs, avec une volonté forte de relocalisation.
Là où Baltic incarne un renouveau audacieux du made in France, Yema mise sur son héritage technique et militaire. L’une séduit par sa modernité artisanale, l’autre par son passé glorieux.
Baltic, malgré sa jeunesse, a su s’imposer avec une identité forte. Yema, avec ses 75 ans d’histoire, rassure et incarne une tradition retrouvée.
Design et identité visuelle : entre vintage minimaliste et inspiration militaire
Le design est souvent le premier déclencheur d’un coup de cœur horloger. Et sur ce point, Baltic et Yema affichent des identités très marquées, mais distinctes.
Baltic propose des montres au style vintage minimaliste, directement inspirées des années 40 et 50. Les cadrans sont sobres, les boîtiers compacts (souvent 38 mm), et les finitions soignées.
Le modèle Baltic Aquascaphe, par exemple, évoque les plongeuses de l’époque Cousteau, avec une lunette fine et un cadran sandwich.
Yema, quant à elle, s’oriente vers des designs plus robustes, influencés par son passé militaire et aérospatial. La Yema Superman est reconnaissable entre toutes avec sa lunette bloquante et son design de "tool watch" assumé.
La marque décline ses modèles en versions plus modernes, mais conserve une forte signature visuelle.
On a un peu enquêté chez Marc Tissier, et voici ce qu’on a observé :
• Les montres Baltic sont souvent choisies pour leur élégance discrète, parfaites pour un usage quotidien ou habillé.
 
• Les montres Yema plaisent aux amateurs de sport, de plongée ou de design affirmé.
De plus, Baltic propose une belle variété de bracelets (maille milanaise, cuir grainé, caoutchouc tropic), tandis que Yema mise sur la technicité avec des bracelets acier ou FKM rubber plus orientés "terrain".
Ce qu’il faut retenir : Le design de Baltic mise sur la sobriété vintage, celui de Yema sur la robustesse fonctionnelle.
Mouvement et fiabilité : que valent les calibres utilisés par Baltic et Yema ?
Le choix du mouvement est crucial, surtout lorsqu’on investit dans une première montre automatique. Sur ce point, Baltic et Yema ont des approches différentes, qui influent sur la fiabilité et le positionnement prix.
Baltic équipe la majorité de ses montres de mouvements Miyota (notamment le 9039 ou le 821A), des calibres japonais réputés pour leur robustesse, mais d’entrée de gamme.
Certains modèles plus haut de gamme, comme la Baltic MR01, intègrent des calibres chinois haut de gamme comme le Hangzhou 5000A, reconnu pour sa finesse (2,8 mm d’épaisseur).
Yema, de son côté, a développé ses propres mouvements maison, appelés calibres YEMA2000 et YEMA3000.
Fabriqués à Morteau, ces calibres offrent une réserve de marche correcte (42h) et une précision améliorée par rapport aux standards japonais. Néanmoins, leur fiabilité à long terme reste en observation, car ils sont encore relativement récents.
Dans certains modèles premium comme la Yema Superman 500 GMT, on retrouve également des mouvements suisses Sellita SW200, gages d’une excellente durabilité.
Quel que soit votre choix, les deux marques proposent des montres automatiques fiables, mais avec une philosophie différente : pragmatisme pour Baltic, innovation locale pour Yema.
Rapport qualité/prix : Baltic ou Yema, laquelle offre le meilleur investissement ?
Côté budget, Baltic et Yema restent positionnées sur le segment des montres automatiques abordables, mais avec quelques nuances notables.
Les montres Baltic débutent autour de 400 à 500 €, avec une belle qualité de finition pour le prix. Le modèle Aquascaphe Classic, par exemple, est proposé à environ 580 €, avec verre saphir, étanchéité 200m et mouvement Miyota 9039.
Chez Yema, l’entrée de gamme se situe autour de 700 à 800 € pour une Yema Superman Heritage, et peut grimper à plus de 1 200 € pour des éditions limitées ou GMT.
La présence de calibres maison ou suisses justifie en partie cette montée en gamme.
Voici ce qu’on a comparé chez Marc Tissier :
• Baltic : finitions très propres, prix contenus, packaging soigné
• Yema : montée en gamme perceptible, mais prix parfois élevés pour des fonctions similaires
Il faut aussi noter que Baltic vend exclusivement en ligne, ce qui lui permet de limiter ses marges. Yema, avec un réseau de distribution plus large et une stratégie de marque plus ancienne, a des coûts plus élevés.
Ce qu’il faut retenir : Baltic propose un excellent rapport qualité/prix, Yema justifie ses tarifs par une montée en gamme technique.
Communauté et revente : quelle marque conserve le mieux sa valeur dans le temps ?
Enfin, dernier critère à ne pas négliger : la perception de la marque sur le long terme, sa popularité et sa valeur sur le marché de l’occasion.
Baltic, bien qu’encore jeune, bénéficie d’une forte communauté en ligne, très active sur les forums comme FAM (Forum à Montres) ou Reddit.
Les éditions limitées, comme la Baltic x Worn & Wound ou la Aquascaphe PVD, se revendent parfois à un prix supérieur à leur tarif initial.
Yema, avec son histoire plus longue, est présente sur le marché de la revente depuis des décennies. Certains anciens modèles, notamment les Superman des années 70, se collectionnent activement.
Les modèles récents, eux, perdent un peu de valeur à la revente, sauf en éditions limitées.
En 2025, le marché des montres d’occasion est en forte croissance. Et sur ce terrain, Baltic semble mieux tirer son épingle du jeu auprès des collectionneurs jeunes, sensibles à la rareté et à l’image de marque.
À noter :
- Baltic bénéficie d’un effet "microbrand" très recherché
- Yema rassure par sa légitimité historique, mais peine parfois à séduire au-delà de son cercle de fans
Côté SAV, les deux marques proposent un service basé en France, réactif et bien noté sur les forums.
En bref, Baltic conserve mieux sa valeur sur les modèles rares. Yema reste plus présente dans les cercles vintage, mais moins dynamique sur les modèles récents.
Yema propose un aperçu complet de sa collection et de son histoire sur son site officiel.