Alpina est une marque horlogère souvent associée à l’élégance suisse. Mais derrière cette image, son origine et sa fabrication réservent quelques surprises.

Alpina montre origine 5 faits surprenants sur la fabrication de ces montres suisses

Chez Marc Tissier, on s’est un peu renseigné pour vous livrer les dessous méconnus d’une maison centenaire pas tout à fait comme les autres.

Alpina est bien une marque suisse… mais son origine remonte à l’Allemagne

Quand on pense à Alpina, on imagine immédiatement une marque 100 % suisse. Pourtant, ce n’est pas tout à fait exact.

L’histoire commence en 1883, non pas à Genève, mais à Winterthur, en Suisse alémanique, avec un certain Gottlieb Hauser. Ce dernier crée une association d’horlogers baptisée “Alpina Union Horlogère”, un regroupement destiné à mutualiser la fabrication de composants horlogers.

Mais ce que l’on sait moins, c’est que dès le départ, les ateliers partenaires d’Alpina s’étendent jusqu’en Allemagne, notamment à Glashütte.

À cette époque, la frontière entre industrie horlogère suisse et allemande est floue, car les savoir-faire circulent librement.

Ce n’est que bien plus tard, au XXe siècle, qu’Alpina s’installe durablement à Genève. En 2002, la marque est rachetée par Frédérique Constant, une maison genevoise, qui la relance avec une identité clairement suisse.

Depuis, Alpina revendique fièrement ses racines helvétiques, tout en portant une histoire teintée d’influences germaniques.

Aujourd’hui encore, cette double culture transalpine influence la marque, notamment dans son design, sa rigueur technique et sa philosophie de robustesse.

Toutes les montres Alpina ne sont pas fabriquées à Genève : voici pourquoi

L’étiquette “Genève” sur certaines montres Alpina prête parfois à confusion. Si le siège de la marque est bien situé à Plan-les-Ouates, près de Genève, cela ne signifie pas que toutes les montres y sont intégralement fabriquées.

En réalité, la production est répartie entre plusieurs sites et partenaires. Voici ce qu’on a découvert chez Marc Tissier :

- Les modèles haut de gamme, notamment les montres automatiques, sont conçus et assemblés dans la manufacture Frédérique Constant à Genève.
- Certaines pièces, notamment les mouvements quartz ou les composants standards, sont produits ailleurs en Suisse ou à l’étranger.
- Une partie de l’assemblage et des tests qualité est externalisée à des sous-traitants spécialisés, en respectant évidemment les critères du Swiss Made.

Il est donc plus juste de dire qu’Alpina fabrique une partie de ses montres à Genève, mais pas la totalité.

Cette approche hybride permet à la marque de proposer un bon rapport qualité-prix, tout en conservant un certain niveau d’exigence.

D'ailleurs, Alpina veille à maintenir un haut standard d’assemblage, en particulier pour ses collections sportives comme les Alpiner et Seastrong, très prisées des amateurs de montres robustes.

Ce qu’il faut retenir : La mention “Genève” ne signifie pas une fabrication intégrale sur place, mais désigne le siège et la manufacture principale. Une partie de la production est délocalisée, tout en respectant les normes suisses.

Le label “Swiss Made” sur une Alpina : ce qu’il garantit vraiment

“Swiss Made” est l’un des labels les plus convoités dans l’univers horloger. Mais que garantit-il concrètement sur une montre Alpina ?

Contrairement à une idée répandue, ce marquage ne signifie pas que la montre est 100 % suisse.

Depuis 2017, la réglementation suisse impose plusieurs critères pour qu’une montre puisse arborer cette mention :

- Au moins 60 % de la valeur de fabrication doit provenir de Suisse.
- Le mouvement doit être suisse, c’est-à-dire conçu, assemblé et contrôlé en Suisse.
- L’assemblage final et le contrôle qualité doivent être effectués en Suisse.

Ces conditions permettent donc une certaine flexibilité. Par exemple, des composants comme les bracelets, les verres ou même certaines pièces du boîtier peuvent provenir de l’étranger, tant que les étapes clés sont réalisées en Suisse.

Chez Alpina, la plupart des montres répondent à ces critères, en particulier les modèles mécaniques.

En revanche, certains modèles à quartz d’entrée de gamme intègrent des éléments venus d’Asie, tout en respectant la règle des 60 %.

Il est important de noter que “Swiss Made” est avant tout un gage de qualité de fabrication et non d’origine totale.

C’est pourquoi Alpina, malgré ses choix de sous-traitance, continue d’afficher ce label avec légitimité.

Certaines Alpina intègrent des mouvements japonais : mythe ou réalité ?

C’est une question que l’on retrouve souvent sur les forums horlogers : certaines montres Alpina utilisent-elles des mouvements japonais ?

Et si oui, est-ce un problème pour leur authenticité ?

La réponse est simple : oui, certains modèles Alpina, notamment à quartz, embarquent des calibres japonais.

En particulier, la marque utilise des mouvements Miyota (Citizen) pour ses collections d’entrée et de milieu de gamme.

Cette décision n’est pas anodine. Les mouvements Miyota sont réputés pour leur fiabilité, leur précision et leur coût avantageux.

Voici quelques raisons de ce choix :

- Permettre à Alpina de proposer des modèles accessibles autour de 500 à 900 €.
- Garantir une excellente autonomie (souvent plus de 3 ans).
- Réduire les coûts de maintenance.

Mais attention, cela ne signifie pas que toutes les Alpina sont concernées.

Les modèles automatiques, comme les Alpiner 4 ou les Startimer Pilot, sont équipés de mouvements automatiques suisses, souvent développés en interne ou dérivés de calibres Sellita ou ETA.

Ce qu’on a remarqué chez Marc Tissier, c’est que cette mixité de calibres permet à la marque de couvrir un large spectre de prix sans sacrifier la qualité.

Ce qu’il faut retenir : Oui, certains modèles Alpina utilisent des mouvements Miyota japonais, mais cela concerne surtout les montres à quartz. Les modèles automatiques restent fidèles aux calibres suisses.

Pourquoi Alpina reste une marque respectée malgré une fabrication partiellement externalisée

Malgré une fabrication qui n’est pas totalement centralisée à Genève, Alpina jouit d’une belle réputation dans le monde de l’horlogerie.

Comment expliquer cette reconnaissance, alors que d’autres marques sont critiquées pour leurs choix industriels ?

Plusieurs facteurs jouent en sa faveur :

- Une cohérence de positionnement : Alpina assume une approche “accessible premium”, sans chercher à se comparer aux marques de luxe pur.
- Un héritage sportif fort : depuis plus de 100 ans, la marque conçoit des montres pensées pour les alpinistes, plongeurs et pilotes.
- Une qualité d’assemblage maîtrisée : même avec des composants venus d’ailleurs, les montres Alpina sont extrêmement fiables.
- Des designs soignés et une identité visuelle forte, reconnaissable entre mille.

Chez Marc Tissier, on a un peu enquêté sur la question : les retours clients sur Alpina sont globalement très positifs.

La marque obtient régulièrement de bonnes notes dans les comparatifs avec d'autres marques suisses comme Tissot, Hamilton ou Mido.

Enfin, Alpina bénéficie du sérieux de Frédérique Constant, sa maison-mère, qui veille à maintenir un certain niveau de contrôle qualité.

Cette synergie entre les deux marques permet de mutualiser les expertises tout en conservant deux ADN distincts.

C’est d’ailleurs ce qui fait la force d’Alpina en 2025 : une marque qui a su évoluer sans renier ses origines, offrant une alternative crédible aux grands noms de l’horlogerie suisse.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur la marque, la page officielle d'Alpina Watches propose une plongée complète dans leur univers technique et sportif.

Le Chrono Addict

Ma passion pour l'horlogerie a débuté à 14 ans avec une Seiko 5 offerte en cadeau.

Attiré d'abord par l'excellence technique des montres japonaises, je me suis naturellement tourné vers les icônes suisses comme la Rolex Submariner et l'Omega Speedmaster.

Aujourd'hui, je partage cette passion à travers mes articles. Mon coup de cœur ? La Tank de Cartier et son design d'inspiration militaire – une pièce que j'espère un jour ajouter à ma collection.


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