Le cadran pistache, apparu dans la gamme Rolex Oyster Perpetual en 2025 aux côtés de nouvelles teintes pastel, a rapidement captivé les amateurs. 

Ce vert clair, lumineux et légèrement mat, tranche avec les couleurs traditionnelles de la marque. Il évoque à la fois la fraîcheur et l’originalité, tout en restant suffisamment sobre pour convenir à un usage quotidien.

La production limitée joue un rôle central dans son succès. Rolex, fidèle à sa stratégie, ne communique pas sur ses volumes de fabrication. 

Cependant, les détaillants agréés confirment que la disponibilité du pistache est bien inférieure à celle d’autres teintes. 

Résultat : les listes d’attente peuvent dépasser 12 à 18 mois pour une Oyster Perpetual de 31, 36 ou 41 mm équipée de ce cadran.

Les réseaux sociaux amplifient l’effet de rareté. 

Sur Instagram, le hashtag #RolexPistachio cumule plusieurs milliers de publications, où la montre est souvent associée à un style décontracté chic. 

Cette visibilité booste l’attrait auprès d’un public plus jeune, sensible aux tendances et à la singularité d’un accessoire rare.

Enfin, le pistache s’inscrit dans une tendance plus large : l’essor des cadrans verts en horlogerie de luxe. Patek Philippe, Audemars Piguet ou encore Chopard ont également misé sur des nuances de vert ces dernières années. 

Sur le marché secondaire, les Oyster Perpetual pistache atteignent des prix spectaculaires. 

En août 2025, certaines références comme la 134300 (41 mm) s’affichent entre 10 000 € et 17 000 €, alors que le prix catalogue avoisine les 6 700 €. 

Cette inflation est alimentée par deux facteurs : la rareté et la spéculation.

Les acheteurs prêts à patienter plusieurs mois préfèrent parfois payer un premium immédiat plutôt que d’attendre une livraison incertaine. 

Les revendeurs indépendants et plateformes spécialisées comme Chrono24 capitalisent sur cette impatience, affichant des tarifs largement supérieurs à ceux du neuf.

Ce phénomène rappelle celui de la Oyster Perpetual “Tiffany” turquoise lancée quelques années plus tôt : une couleur inattendue, produite en quantités réduites, devenue iconique en un temps record. La différence ? 

Le pistache bénéficie d’un engouement plus transversal, séduisant aussi bien les collectionneurs que les novices.

Par ailleurs, l’investissement horloger prend de l’ampleur. 

Des acheteurs voient dans la pistache une “valeur refuge” : un actif tangible, peu sensible aux fluctuations économiques à court terme, et susceptible de prendre de la valeur si Rolex arrête cette déclinaison. 

Les spéculateurs misent sur cette éventualité pour justifier des prix en constante hausse.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon les données de WatchCharts, la valeur moyenne d’une Oyster Perpetual pistache a progressé de plus de 35 % entre avril et août 2025. Une hausse rapide, qui pourrait se stabiliser… ou continuer, selon les choix stratégiques de la marque.

🧠 À retenir - La teinte pistache, rare et très demandée, alliée à la stratégie de production maîtrisée de Rolex, crée un marché secondaire où les prix peuvent doubler voire tripler en quelques mois.

Si la demande reste forte, la Rolex pistache pourrait bien devenir une icône durable. 

Sa combinaison unique — un design intemporel, une couleur audacieuse et une production restreinte — lui offre déjà une place à part dans l’histoire récente de la marque.

Le choix du vert pistache n’est pas anodin. Il s’intègre dans l’ADN Rolex : un équilibre entre innovation discrète et continuité esthétique. 

L’Oyster Perpetual reste fidèle à sa vocation de montre simple, fiable et étanche à 100 m, mais s’offre une modernité rafraîchissante grâce à cette nuance.

L’aspect intergénérationnel est un autre atout. La montre séduit aussi bien les amateurs de pièces sobres que les passionnés de mode. 

Portée sur un bracelet Oyster en acier Oystersteel, elle conserve la robustesse légendaire de Rolex tout en apportant une touche légère et ludique.

Dans l’univers de l’investissement horloger, certaines couleurs marquent les esprits : le bleu “Smurf” de la Submariner, le rouge cerise des Day-Date vintage, ou encore le noir et rouge “Coke” des GMT-Master. 

Le pistache, encore jeune sur le marché, pourrait rejoindre ce panthéon chromatique si sa production reste limitée.

Enfin, la communication maîtrisée de Rolex entretient le mystère. Aucune annonce officielle sur la durée de production du pistache ne filtre, laissant planer le doute et nourrissant la spéculation. 

Cette incertitude, combinée à une forte demande, entretient la tension sur les prix et renforce le statut de “must-have” de cette déclinaison.

Si l’histoire horlogère nous a appris une chose, c’est qu’une couleur bien choisie, produite avec parcimonie et portée par une marque iconique, peut transformer une montre ordinaire en pièce de collection.