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Dentro la nuova spirale TAG Heuer H-Carbonspring: il carbonio che cambia la partita

Après une décennie de recherche, TAG Heuer dévoile la TH-Carbonspring, une spirale innovante en carbone forgé. Plus légère, résistante et indépendante des grands fabricants de silicium, elle pourrait bouleverser durablement la haute horlogerie suisse.

Intégrée aux nouvelles éditions limitées de la Monaco Flyback Chronograph et du Carrera Tourbillon Extreme Sport, cette technologie promet robustesse, précision et autonomie industrielle inédite.

Une spirale en carbone, après 350 ans de métal

La spirale est le cœur de tout mouvement mécanique. Depuis l'invention du balancier-spiral par Huygens en 1675, sa composition a largement influencé la précision des montres.

Face aux limites de l’acier contre les champs magnétiques et à la température, les fabricants se sont tournés vers des alliages comme le Nivarox, puis vers le silicium.

TAG Heuer s’affranchit aujourd’hui de cette dépendance technologique avec une spirale conçue intégralement en carbone.

Cette TH-Carbonspring est non seulement amagnetique, mais ultra légère, résistante jusqu'à 5.000 g de choc, et produite en interne selon un processus CVD (Chemical Vapour Deposition) breveté.

Quatre brevets ont été déposés pour ce composant qui élimine le besoin d’un collet externe (grâce à sa croissance intégrée), limitant ainsi les sources d’imprécision au sein du balancier-spiral.

Pour les collectionneurs et amateurs de mécanique fine, c’est une avancée notable : la stabilité chronométrique s’en trouve renforcée sur la durée.

Deux modèles rares pour une techno hors normes

TAG Heuer a choisi deux éditions limitées à 50 pièces chacune pour lancer sa spirale en carbone : le Monaco Flyback Chronograph et le Carrera Tourbillon Extreme Sport.

Le Monaco Flyback, au design reconnaissable par sa forme carrée de 39 mm, se distingue par :

  • Sa construction entièrement en carbone forgé, y compris le boîtier, les boutons-poussoirs et la couronne
  • Un cadran sculpté reprenant la forme spiralée du TH-Carbonspring
  • Un calibre TH20-60 certifié COSC, avec 80h de réserve de marche, function flyback et masselotte en or noir

De son côté, le Carrera Tourbillon Extreme Sport pousse encore plus loin la démonstration technique avec :

  • Un boîtier de 44 mm en carbone forgé avec lunette tachymétrique
  • Un mouvement TH20-61 intégrant un tourbillon volant et roue à colonne, certifié COSC
  • Une réserve de marche de 65 heures, assurée par le même oscillateur en carbone

Les deux modèles sont étanches jusqu’à 100 mètres, montés sur bracelets en caoutchouc noir à boucle déployante en titane DLC.

De l’échec de l’Isograph à la réussite industrielle de 2025

Dès 2019, TAG Heuer expérimente cette spirale via le Carrera Heuer 02T Nanograph, un tourbillon certifié expérimental. Puis l’Autavia Isograph devait ouvrir la voie à la large diffusion de la spirale en carbone sur base Sellita.

Mais en raison de défauts de production, il fut rapidement retiré. Les prototypes gagnent en maturité avec le Monaco Only Watch 2021, pièce unique qui prouve la stabilité du composant sur la durée.

Ce fut le déclencheur : TAG Heuer se donne alors pour mission de créer une spirale 100 % maîtrisée en interne, hors du monopole du silicium géré par Swatch Group, Rolex ou Patek Philippe.

Le processus qui différencie la TH-Carbonspring repose sur la croissance de nanotubes de carbone via dépôt chimique en phase vapeur, intégrant ensuite du carbone amorphe.

Résultat : une spirale homogène, légère, et surtout fabriquée avec précision contrôlée par TAG Heuer seul.

Chaque départ de fabrication est calibré pour la densité, la géométrie et le traitement thermique, assurant une isochronie parfaite — l’élément clé d’une bonne performance chronométrique.

Résistance, magnétisme, précision : le trio gagnant

Au-delà du prestige industriel pour la marque, les avantages pratiques pour l’utilisateur sont bien réels. Dans une montre en usage quotidien, le TH-Carbonspring offre :

  • Une protection totale contre les champs magnétiques, particulièrement fréquents dans les environnements modernes
  • Une meilleure résistance aux chocs, jusqu’à 5.000 g, là où l’acier et même le silicium casseraient
  • Un gain de masse, assurant moins d’inertie et donc une réponse plus précise du mouvement

La promesse à moyen terme est claire : étendre cette technologie de spirale à l’ensemble des futures collections maison. TAG Heuer annonce pouvoir produire ces spirales à l’échelle industrielle.

Ce qui ouvre la voie à une diffusion bien plus large. Avec des tarifs respectifs de 17.700 € (soit environ 17 700 euros) pour le Monaco Flyback et 41.500 € (soit près de 41 500 euros) pour le Carrera Tourbillon...

...la marque positionne stratégiquement ces modèles parmi les plus techniques de son offre actuelle.

Pour en savoir plus ou découvrir l’ensemble des avancées, la présentation complète de cette innovation est à retrouver sur le site officiel de TAG Heuer.

ANTOINE L

Ma passion pour l'horlogerie a débuté à 14 ans avec une Seiko 5 offerte en cadeau.

Attiré d'abord par l'excellence technique des montres japonaises, je me suis naturellement tourné vers les icônes suisses comme la Rolex Submariner et l'Omega Speedmaster.

Aujourd'hui, je partage cette passion à travers mes articles. Mon coup de cœur ? La Tank de Cartier et son design d'inspiration militaire – une pièce que j'espère un jour ajouter à ma collection.


MARC Tissier watches